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Un Vrai crime d’amour

Un film de Luigi Comencini

Drame | Italie | 1974 | 1h36
Avec Giuliano Gemma, Stefania Sandrelli, Brizio Montinaro

Titre original : Delitto d’amore.

Sortie en salles le 13 novembre 1974. Re-sortie le 13 avril 2022.

Distribué par les Films du Camélia.

Synopsis

Carmela et Nullo sont ouvriers dans une usine de la banlieue industrielle de Milan. La relation amoureuse qui se tisse entre eux les confronte à l’héritage social et idéologique qui les sépare : Nullo, du nord, est issu d’une famille communiste et athée, tandis que Carmela, immigrée sicilienne, porte avec elle tout le poids d’une culture catholique et patriarcale.

Revue de presse

« Encore méconnu en France, Un vrai crime d’amour (1974) invite à (re)découvrir la part dramatique du cinéma de Luigi Comencini, trop rapidement associé à l’âge d’or de la comédie à l’italienne. Loin de renoncer à l’analyse de mœurs qui faisait le sel de son film précédent (L’Argent de la vieille, 1972), Comencini trouve dans le genre du mélodrame l’occasion de déployer sa veine sociale sur le terrain plus sensible de l’exploration du sentiment amoureux.

L’histoire d’amour de Nullo (Giuliano Gemma) et Carmela (Stefania Sandrelli) se développe essentiellement dans le cadre de l’usine où ils travaillent, prolongeant l’analyse d’une condition ouvrière étrangement ignorée par le néoréalisme italien, mais remise au premier plan par le cinéma des années de plomb. Un vrai crime d’amour s’inscrit en effet résolument dans la voie contestataire ouverte par Elio Pietri (La Classe ouvrière va au paradis, palme d’or en 1971), avec lequel Comencini partage un même scénariste engagé (Ugo Pirro). À l’étude des mécanismes de domination qui régissent le travail ouvrier, se substitue toutefois une réflexion subtile sur les conséquences de cette oppression dans les rapports amoureux. Alors que le premier temps du film pourrait faire de l’usine le cadre pittoresque d’un marivaudage amoureux, celle-ci s’affirme progressivement comme un décor inquiétant et mystérieux (le spectateur ne saura jamais ce qui s’y produit), qui étourdit ses travailleurs dans des nuées de vapeurs toxiques et dans le cliquetis de cylindres métalliques. »

Esther Hallé, Les Films du Camélia

Bande-annonce