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Stranger Than Paradise

Un film de Jim Jarmusch

Comédie dramatique | USA | 1984 | 1h29
Avec John Lurie, Eszter Balint, Richard Edson

Sortie en salles le 9 janvier 1985. Re-sortie 3 juillet 2019. Distribué par Les Acacias.

Synopsis

Willie, jeune branché new-yorkais, reçoit la visite inopinée d’Eva, sa jolie cousine de 16 ans, en provenance directe de Hongrie. En attendant de rendre visite à sa tante à Cleveland, la jeune fille prend ses quartiers chez Willie et son copain Eddie. Rongée par l’ennui qui suinte d’un New York pluvieux ou enneigé, la petite bande met les voiles direction Cleveland, puis la Floride.

Revue de presse

« Le deuxième film de Jim Jarmusch après Permanent Vacation. Willie (John Lurie, saxo des Lounge Lizards) est obligé d’héberger chez lui pendant quelques jours sa jeune cousine venue de Hongrie pour rendre visite à sa tante de Cleveland. Le copain de Willie, Eddie, en pince un peu pour Eva. Les voilà partis pour Cleveland. Le comble de la branchitude étant de ne pas l’être, Stranger Than Paradise, marqué années 80 mais résistant merveilleusement à la revoyure, est le contraire d’un film trash : plans fixes à la Ozu, jeunes gens Nouvelle Vague (ou New Wave) mais “no sex every night”, humour pince-sans-rire, stases composées, pose équilibrée du récit et maîtrise de l’ellipse – on ne perd jamais le contrôle dans le cinéma de Jarmusch. Plus étrange que le paradis, l’imaginaire, cette zone protégée entre les fantasmes de la vieille Europe comme repoussoir et l’Amérique noire (les usines de Cleveland), blanche (le lac Erié qu’on ne voit pas à cause du temps), vaine et vide (la Floride, c’est moche finalement). Un film en jeu d’échecs ou tout se joue entre les cases. Le grand film de la Quinzaine 1984. » Les Inrocks, avril 1984

« Ce film court (à peine 1h30) pourtant coupé en trois parties distinctes (fonds noir, écrans titres), décrit le rêve américain avec ambiguïté. Il y a d’abord l’ennui de la ville, la grandeur de New York qui déteint (et restreint) les émotions de chacun, qui cristallise cette envie de s’échapper du vide urbain. Plus tard, Willie et son ami Eddie partiront rejoindre Eva à Cleveland. Ensemble, décideront d’une petite virée en Floride. Direction l’Océan, l’horizon à perte de vue, la possibilité infinie de ce « quelque chose », que Jarmusch aime tant fantasmer (plus de vingt ans plus tard, Paterson en sera un très beau nouvel exemple). Un exercice de paysage mental, en toute subtilité, qui dévoilera l’immensité d’un auteur ». Le Bleu du miroir

Bande-annonce